Le motif de la fenêtre ( extraits vus en classe)

Pour l’exercice 1, certains motifs sont revenus de façon récurrente.

On peut retenir les plus fréquents : -La fenêtre ou –L’instrument de musique.

La Fenêtre est un motif récurrent dans les films mais aussi un dispositif qui a plusieurs fonctions.

Dans Mustang, nous avons vu à quel point ce motif était récurrent au point de suivre l’évolution des personnages. Au fur et à mesure que les fenêtres se ferment, que l’espace se restreint, les filles s’ouvrent vers l’extérieur ( surtout Lale) au point de s’en servir à la fin du film contre l’oncle qui finit par rester dehors. Les filles finissent par se servir de leur prison pour s’évader….

Voici le lien vers un montage de différents extraits de fenêtres dans MUSTANG

https://tube-grenoble.beta.education.fr/videos/watch/f3c63700-8de6-4dc0-8f4e-e29603469808

Voici un autre lien vers un montage des différents extraits vus en classe autour du motif de la fenêtre

https://tube-grenoble.beta.education.fr/videos/watch/3cf900ef-7944-4c8b-bd7a-9655e0ef263f

1/ Un dispositif qui permet une ouverture sur le monde, une circulation entre l’intérieur et l’extérieur. On peut jouer sur le surcadrage comme dans Mustang.

• Comme dans l’exercice 1 d’Anton où on peut observer un double dispositif d’ouverture sur le monde entre l’écran d’ordinateur et la fenêtre.
• Tableaux de Bonnard :Fenêtre ouverte.

–Atelier au mimosa : la fenêtre permet même une confusion entre l’intérieur et l’extérieur.

2/ Un dispositif voyeuriste qui permet de regarder sans être vu depuis l’intérieur ou l’extérieur.

• Corniche Kennedy  ( voir notre article sur ce film): Dans le livre que nous avons lu en classe de français, Sylvestre Opéra regarde la bande de la plate depuis la baie vitrée de son bureau «  Parfois, il fait durer l’observation et gagne la terrasse. Au beau milieu se dresse des jumelles » « Il s’emploie à désosser le groupe ». La baie vitrée de Sylvestre Opéra fait écho au chapitre suivant à l’observation de la jeune fille depuis son téléphone portable (dans le film comme dans le livre) : autre ouverture sur le monde. «  Il y en a une qui regarde, justement, qui n’en perd pas une miette, ramasse tout ce qui se passe sur la plate »…Grâce à ce dispositif voyeuriste ( regarder sans être vu), on ouvre l’espace des possibles. Suzanne peut scruter un univers très contraire au sien. Grâce à cela, elle dépasse la frontière entre deux mondes antagonistes et elle va rencontrer la bande de la plate. En même temps, dans la séquence d’ouverture du film, la policière filme aussi avec son téléphone. elle observe elle aussi la bande de la plate à travers l’écran de son téléphone qui filme. Elle est impressionnée par leurs sauts risqués, elle qui incarne la légalité. La baie vitrée de Sylvestre Opéra dans le livre, ainsi que ses jumelles, sont remplacées par l’écran du téléphone portable, nouvelle fenêtre sur le monde.

La fenêtre est  ici à la fois une ouverture, et un dispositif voyeuriste.

Regarder sans être vu depuis l’intérieur :

• Partie de campagne, de Jean Renoir, 1946.  ( la balançoire).

• Boudu sauvé des eaux , de Jean Renoir, 1932. (la lunette pour observer les déplacements des passants jusqu’à assister à la volonté de suicide d’un clochard).

Regarder sans être vu depuis l’extérieur

• Taxi driver, de Scorsese, 1976. ( observation depuis le taxi de la femme adultère).

• Fenêtre sur cour, d’Hitchcock, 1954.

3/ Un dispositif qui peut révéler l’enfermement et qui a aussi le pouvoir de libérer.

• Mustang : les fenêtres qui « surcadrent » la plupart du temps les filles dans leur « maison-prison » mais qui restent en même temps leur seule ouverture sur le monde .

• La femme d’à côté , de François Truffaut, 1981. ( les 2 amants se téléphonent et se voient par la fenêtre tout en étant dans l’impossibilité de se voir ou de se toucher).

Dans le 2^ème  extrait visionné , nous retrouvons l’aspect voyeuriste du spectateur ( regarder sans être vu) à travers la baie vitrée depuis laquelle nous assistons à la scène de jalousie qui éclate.